Nostradamus, ou le visage inattendu du papier
- Véronique GUILLOU
- 15 avr.
- 1 min de lecture
Rien à voir avec mes nénuphars poétiques ni mes coraux suspendus. Avec Nostradamus, j’ai ouvert une parenthèse. Un détour. Une escapade presque théâtrale dans mon univers de blancs silencieux et de formes naturelles. J’avais envie d’un visage. Pas une silhouette vague, mais un personnage entier. Fort, incarné. Une figure qui impose, qui raconte, qui traverse le papier du regard.
J’ai pensé à ma région, à ses figures emblématiques. Et là, comme une évidence : Nostradamus. Né à Saint-Rémy-de-Provence, passé par Marseille, Avignon, Aix, il hante discrètement tout le sud. Il s’est donc naturellement invité dans mon atelier, avec sa barbe imposante, ses yeux perçants et sa tenue d’un autre temps.
Ce fut un vrai plaisir de modeler son visage en papier : travailler les plis de son habit, les volumes de sa barbe, les rides du savoir, les creux du regard. Ici, le blanc devient densité, tension, présence. Le papier prend chair, presque vie. Une autre forme de métamorphose.

Exposé au salon Sm’art 2024 à Aix-en-Provence, ce tableau reste pour moi un moment à part. Une respiration dans ma pratique, un pas de côté… mais pas si éloigné, finalement. Car ici aussi, il s’agissait de transformer. De faire surgir une âme de la matière.
Alors… Nostradamus en papier, une curiosité ? Ou une prophétie ?
VERONIQUE GUILLOU - Sculptrice Papier
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